lundi 11 février 2008

La route

Livre de Corman Mc Carthy. Prix Pullitzer 2007.
J'en ai fini. Ni soulagé, ni satisfait. Sentiment particulier. Rarement livre m'aura pareillement hanté. A redouter sa lecture. A retrouver mes peurs d'enfance. Celles qui nous font appréhender le moment où il s'agira d'éteindre la lumière et ainsi retrouver l'accablante obscurité. Pourtant, impossible de ne pas y revenir, de ne pas y penser, de ne pas lire. Apprendre à avancer dans l'histoire, la peur au ventre. Avancer malgré tout. Comme ce père et ce fils se doivent d'avancer sur cette route, en totale déshérence, sur ce chemin vers nulle part. Au milieu d'une terre dévastée. Redouter à chaque page la mort, mais aussi la vie. Roman dépouillé. Il n'en est que plus puissant. Dialogues courts, incisifs. Le moindre "d'accord" du garçon retourne les tripes. Un enfant qui concentre à lui seul ou en lui seul, l'humanité toute entière. Histoire désespérante, cauchemardesque, apocalyptique. A perdre pied. Histoire à lire. Vous ne pousserez plus votre caddie de la même façon.

Les mots de Libé

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Eh bien, cette "pause" du week-end est finalement très riche !

Anonyme a dit…

Ca c'est du pitch...je garde pour les vacances! merci.