Une parenthèse sur ce livre-objet qui ne peut laisser indifférent. Le malaise initial laisse place à un sentiment étrange qui permet d'apprécier la force de l'art, l'emprise collective qui transforment et enterrent comme il se doit un livre ignoble.
Ci-dessous extrait du blog de l'auteur :
Je m'appelle Linda Ellia, je suis peintre et photographe.
Lorsque je me suis trouvée en possession du livre d'Adolf Hitler : Mein Kampf, les doigts me brûlaient. Je ne pouvais le garder pour moi, je devais en faire part aux autres. Comment m'y prendre pour empêcher un nouveau massacre qui engendrerait autant de mal ? Le sujet est si délicat que de nombreuses questions me traversaient l’esprit. Ce livre ne peut être consulté à la bibliothèque, sans que l'identité du lecteur ne soit relevée.
Un soir, l'idée m'est apparue : faire participer un public de tous bords et de toutes conditions, et en faire une œuvre collective. Je découperai chaque page du livre, et la distribuerai à une personne de mon choix ou prise au hasard, et cela pour les 600 pages du livre. Ces 600 intervenants représenteront plus de 6 millions de morts parmi les déportés. Le but est de manifester sur cette page l’émotion qui naîtra en chacun. Ainsi, nous referons le livre".
Il deviendra :
« Notre Combat ».
2 commentaires:
Il est des larmes qu'il faut combattre sans cesse pour éviter l'oubli. Ici pari gagné: émotions salutaires!
j'aurai aimé avoir eu cette idée...mais la partager, c'est déjà la faire un peu sienne.
Espérons que l'oeuvre ne s'encanaille pas d'une valeur marchande trop forte au risque de dénaturer le message et donc la mémoire.
pour des artistes taillés dans du volcan,fermer sa gueule est un péché,un crime légal.
habib moufaddal
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