Obsession. Passion totale.
Musique envahissante, envoutante, déconcertante.
Je cours, je respire, je dors avec Keith Jarrett.
Notes en boucle. Jazz Free pourtant tout en harmonie. Art unique de l'impro. Alternatives de silence, moments de respiration, instants de lévitation, points de retenue... Jusqu'à entrer en transe. Jazz soufi ? Jazz baroque ? Raccourci de J.S. Bach à Nusrat Fateh Ali Khan... Peut être. Il est vrai, jamais piano n'a rendu sons aussi fluides, comme "une musique de chambre où tout concerte en même temps (timbres, intensités, rythmes)" Philippe Baudoin in "Dictionnaire du Jazz" Collect. Bouquins.
Et pourtant rarement musicien ne se sera distingué par un comportement aussi insupportable... Goujat de classe mondiale... Môssieur Jarrett né le 8 mai 45 en Pennsylvannie ne tolère aucune fantaisie de la part de son public. En plus des habituels interdits photos, vidéos, enregistrements, retards... Personne ne doit bouger, fumer, éternuer, tousser, parler... Et les alentours du lieu de concert doivent être débarrassés de toute gêne quelconque pour le Maestro. Baraques à frites, marchands de glace ou de je ne sais quoi... à Karchériser.
Bizarrement ce stalinisme disciplinaire envers le public me convient assez bien... Que Loupien aille au festival des musiques sacrées de Fès, (Cf.nouvelle 3) il reviendra sur ses propos... Tiens voilà une excellente idée... Envoyer Jarrett à Fès au festival... Il n'en reviendra pas.
En attendant... Pour se nettoyer les oreilles après les chants de Noël... Je vous recommande les "Master pieces" ci-dessous.
Discographie:
Secret Love (1966)
Life between the exit signs (1968)
The Köln Concert (24 janvier 1975)
Paris Concert (17 octobre 1988)
K. Jarrett at the Blue Note (4 juin 1994)
Whisper not (2000)
Revue de presse
L'Humanité, janv. 1996, le héros et l'infini
L'Express, interview exclusive, oct.2005, le magicien, images et musique
Article libé du mal luné Serge Loupien, 2 août 2006, Keith jarrett tient son rang de goujat
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